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Sur une invitation du Grand Café – Centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, le LiFE accueille une œuvre inédite de l’artiste anglais Haroon Mirza. Ce projet intitulé /\/\/\ /\/\/\, et qu’Haroon Mirza présente sous le nom de son studio hrm199, a été conçu en écho à la monumentalité et aux spécificités de cet espace atypique, qui célèbre ses 10 ans, à cette occasion.
À l’image du LiFE et de sa programmation pluridisciplinaire, l’œuvre présentée par Haroon Mirza est à la croisée de différents domaines de savoirs : les neurosciences, la biologie, la géométrie, l’astrologie, le chamanisme… et mélange plusieurs langages : visuel, sonore, à la fois parlé et musical. L’artiste a ici collaboré avec l’architecte Francesca Fornasari, les musiciens Nik Void (Factory Floor) et Tim Burgess (The Charlatans) pour proposer une œuvre qui sculpte l’espace acoustique dans l’espace visuel, et vice versa. Depuis l’ouverture du LiFE, les artistes comme Anthony McCall, Simone Decker, Les Frères Chapuisat, Jeppe Hein, raumlaborberlin et aujourd’hui Haroon Mirza ont relevé le défi d’investir magistralement les 1 460 m2 de cet ancien abri destiné aux sous-marins de combat. Ce programme régulier d’expositions au format XXL constitue un terrain d’expérimentation singulier pour Le Grand Café, unique centre d’art contemporain en France à déployer son activité à cette échelle. Il prolonge ainsi son expérience de la production d’œuvres in situ et permet à des artistes de la scène internationale de réaliser des projets uniques. Le projet conçu par Haroon Mirza ne déroge pas à la règle, tant l’expérience qu’il nous propose est vibrante et puissante. Le parcours sensible et sensoriel qu’il met en place réinterroge les mystères et contradictions d’une humanité toujours avide de sens, oscillant entre connaissance scientifique rationnelle et croyances spirituelles ou politiques. Ouvrir à de nouvelles perceptions de la réalité, rester à l’écoute du bruit du monde, telle est la voie empruntée par Haroon Mirza, compositeur virtuose de notre ère technologique.

Entretien entre l’artiste et Sophie Legrandjacques